Quelques heures, soleil voilé,
volets tirés. L'esprit s'envole
sans quitter la mollesse brune
du canapé. C'est le moment de
laisser éclore les mots remisés,
confinés par la soudaine suspension.
Un regard, porté par des mots cachés,
une présence sue, le goût des capucines
en salade, un improbable matin de juillet.
Sourires assoupis. L'heure est à l'abandon.
Au loin, une écluse piaffe de ne plus s'ouvrir
et le bief solitaire rêve de baisers.