ces herbes empoussiérées,
ces coquelicots baillant
sous la vive allure des
automobiles aveugles.
Ils sont pourtant la vie
qui retrouve sa place sur
le macadam et entre les
pavés de granit. Fort,
lourd, chapeauté de frais,
je ne suis qu'une ombre
muette à leur approche.
Et si l'on croit que je les
écrase de ma noirceur massive,
ce n'est qu'une illusion fugace.
En deux enjambées, je serai parti
et, narquois, ils continueront de
se balancer, au vent automobile.