Sous le chant des oiseaux,
dans le matin frais et calme,
le béton s'abolit et le goudron
se craquelle. Je revois les vignes
de l'adolescence, à un jet de caillou.
Les courses infatigables dans la terre
meuble, entre les ceps, pour éprouver
les chevilles et les renforcer. Rugby
toujours présent, dans le cartable ou
les songes de printemps. Au retour,
dans les yeux, mon nord magnétique :
le Canigou et ses blancheurs dégradées.