samedi 23 mai 2020

Nostalgie de la terre

Sous le chant des oiseaux,
dans le matin frais et calme,
le béton s'abolit et le goudron

se craquelle. Je revois les vignes
de l'adolescence, à un jet de caillou.
Les courses infatigables dans la terre

meuble, entre les ceps, pour éprouver
les chevilles et les renforcer. Rugby
toujours présent, dans le cartable ou

les songes de printemps. Au retour,
dans les yeux, mon nord magnétique :
le Canigou et ses blancheurs dégradées.