Je vis avec mes insomnies,
elles m'accompagnent et
renforcent ma vie.
Le matin déjà haut me
révèle que, toi non plus,
tu ne dormais pas, dans la
froideur de la lune crue,
blanche comme la vérité,
étalant ses stigmates
comme autant de cicatrices
de vie. Tu m'as relu, moi qui
te lis et te relis encore.
Vingt-cinq années en une page,
à l'écriture serrée. Le sommeil
qui aujourd'hui te quitte,
demain reviendra. Il sera alors
temps de fendre la pistache et de
sourire à la lune neuve, rosissante
et jolie.