mercredi 26 novembre 2014

Tes pieds et ton pas

Je ne connais pas tes pieds. 
Je connais ton pas, vif, menu, 
qui fait oublier le soulier qui
le guide. De nuit comme de jour.

La nuit, il fait halte dans un 
café ami dont tu as fait ton salon,
à ton cœur défendant. Et quand on
s'est attaché à ta parole juste,

il n'est déjà plus qui t'arrache 
et te confond dans la ville. Le jour,
il va de gare en gare, et patine l'acier
doux où dorment les express. Il pleut

ce soir, fort, et les cartes se mélangent.
Dans la pluie l'empreinte dure un instant
que le crépitement efface. Quand bien même,
je le voudrais, je ne pourrais le suivre

et le réinventer.