Que basse est la marée
où se terrent les couteaux.
La grève est île et, non loin,
sont Sieck et Golhédec.
Les pneus fendillent le miroir,
pour un temps disposé, et l'eau
fugitive se décharge d'un sel
séculaire. Précise horloge des
jours et des nuits, sous la lune
qui veille. Le soleil est à l'ouest
et le Nouveau Monde s'invente. Qui
sont ces deux marcheurs qui bravent
les heures tièdes ? Silhouettes
sereines ou mirages insignifiants ?
La vie est lente et l'existence brève.
Cueillons dès aujourd'hui de la grève
l'inestimable offrande.
By courtesy of Jean-François Caplat