Qui ne s'est laissé porter
par le clapotis caboteur
des premiers vers de
«L'invitation au voyage» ?
laissant libre cours au
songe, comme la main se
couvre d'éclaboussures,
dans une promenade marine.
Les mots nous portent et
nous emportent vers des
lieux bien plus sûrs que
ceux hâtivement visités.
Et c'est un voyage en petit
auquel ils nous invitent,
sans crier gare ni y porter
d'encombrantes valises.
Sous les mots, séculaires,
se terre l'amour vrai, comme
sous l'arbre s'enracine la vie
qui, des mots, jamais ne s'envole.