He tancat la porta i
he sortit a la fresca.
Per assaborir el mot
breu que acompanya la
posta de sol: til·ler,
dues síl·labes, com un
rellotge groc d'abelles.
Flaire de mel espessa.
Vellut de segons rodons.
Una veu amiga xiuxiueja:
«Algun rat-penat passa
fregant les branques més
altes.» Torno a dintre i
em quedo a les fosques,
ric de tant de frecs i
d'amor sobtat i senzill.
Acluco els ulls i em deixo
envair pel til·ler de la nit.
***
J'ai refermé la porte et
je suis sorti à la fraîche.
Pour savourer le mot
bref qui accompagne le coucher
du soleil : tilleul,
deux syllabes, comme une
horloge jaune d'abeilles.
Senteurs de miel épais.
Velours de secondes rondes.
Une voix amie chuchote : «Une
chauve-souris vient à passer,
frôlant les branches les plus
hautes». Je rentre à nouveau et
je reste dans l'obscurité,
riche de tant de frôlements et
d'amour simple et soudain.
Je ferme les yeux et je me laisse
envahir par le tilleul de la nuit.