Cependant que tu dors, mon esprit s'envole,
timidement. Je caresse la page demeurée blanche
et je songe au lent mouvement des horloges qui
nous séparent et, paradoxalement, nous réunissent.
Nous ne sommes, toi et moi, que deux gouttes salées
dans le sombre océan. Larmes de joie ou de tristesse,
marque vive et humble de notre commune humanité.
Mais tu dors et je fais silence, laissant le sable te bercer.