«La mer, la mer, toujours recommencée...»
tu te tais et me l'écris, la nuit. Nous
savons, toi et moi, que la mer est encore
loin qui nous unira un jour, peut-être,
mais tu l'évoques à mes yeux fatigués.
Tu joues de nuances. La nuit perdant
ses aiguilles, tu forces le trait,
la pâte s'épaissit. Je sens sous tes
doigts et dans mon regard engourdi,
un sable de cobalt et l'odeur d'iode,
unique, j'ai envie de poissons, tout
à coup... Et de ta main le long du rivage.