lundi 18 mai 2015

Un dimanche sans heure

J'aime tant les fleurs que je ne puis en recevoir,
surtout les coquelicots qui fanent aussitôt cueillis.

Hier pourtant j'ai reçu la plus belle des fleurs à la fin
d'une jolie missive. Une amie chère m'y souhaitait un

dimanche sans heure. J'ai tourné et retourné ces quatre mots
dans ma bouche avant de les faire miens. Bien sûr, mon dimanche

a eu ses heures, ne serait-ce que pour chérir mes parents et mon petit
qui m'accompagnait. Mais j'y ai glissé un peu de cette inactualité

qu'elle me souhaitait. Dans mes dialogues, mes gestes et jusqu'à l'écriture 
de mes vers qui sut s'affranchir de l'irrémédiable tombée d'un soir de mai.