dimanche 10 mai 2015

(Hi)érotope 1

C'est une petite plage adossée à une maison inhabitée
aux volets verts barrés de fer oxydé par le sel ambiant.

On y accède par la mer ou en descendant parmi des épineux
au milieu d'odeurs de camomille puis de genêt.  J'y fus heureux

un matin. Le sable avait pris la couleur de ses seins lourds et l'eau
glacée, comme aujourd'hui, nous avaient engloutis. Je crois me

souvenir que nous y fûmes nus et que nous nous y enlaçâmes.
L'aurais-je imaginé ? Ce matin, à côté de moi, de jeunes femmes

parlaient des élections prochaines. Je m'en fus, comme un voleur,
retrouver de Chloé la douceur d'un octobre aux couleurs d'été indien.