- Le crois-tu ? Vraiment ?
- Oui, tu es essentielle.
À la vie, pas à moi. J'aime
te croiser, de temps à autre,
au hasard des rues ou des mots.
Coquelicot pâle au bord du chemin,
gorgé du soleil de la journée et du
sel tiède du rivage. Sans toi, le chemin
disparaîtrait de la vue et échapperait à
la vie. - Existentielle, c'est ainsi que
je te vois. Et que je t'aime. Un peu, juste
un peu, n'aies crainte. Je suis le petit-gris
qui gravit la tige humide sans jamais tomber
dans l'ombre du fossé et espérant de ton mollet
être frôlé.