vendredi 15 mai 2015

Constance

J'aime t'emporter avec moi, dans ma poche revolver,
quand je sillonne les villes. Je monte, descends,
dialogue, me retiens, imagine, programme jusqu'à 
oublier cette induration oblongue qui te lie à moi,
sans lien ni promesse. Une légère vibration et l'échange
s'amorce qu'interrompt un klaxon impatient ou une tâche 
accessoire mais qui cependant m'occupe un temps, rien qu'un
temps. Le reste est à toi, si tu le veux, à toi et aux livres
patiemment cornés, réservés, désirés. J'y ajouterai la musique
en suspens, cuivre froid que les draps tiédissent avant que le
sommeil ne m'absorbe tout à fait. Avec constance. Lui aussi.