Mer épaisse, comme de liqueur, d'un bleu profond
qui ne bouge en surface. Tapie dans l'œil engourdi
de sommeil et qui s'apprête à basculer vers l'autre
rivage. Tel est, à peu de choses près, l'image que je
me forme du bleu ultramarin dont vous souhaitiez naguère
qu'il envahît ma nuitée. La nuit est passée et je garde
de cet envahissement discret un souvenir serein et des vers
plein ma musette pour courir les semer sur les chemins ventés.