J'aime écrire quand les maisons se vident
de leurs habitants et que les objets, enfin
libres, pèsent sur le silence.
Alors je me penche sur ma table de travail,
dont le bois blanc se patine sous le jeu
des poignets hésitants.
Je regarde l'écran, sans le voir, les yeux
perdus dans le passé, et j'écris, détachant
du présent les signes ténus de l'attachement.
La glycine embaume alors, plus qu'elle ne le
faisait dans la brève promenade quotidienne,
et sa cascade sent le Rhône et les chalands.