à mon ami Lionel
J'aime écrire pour laisser
une trace des bonheurs perdus
et lancer sur l'onde étale
un galet lisse à force d'être
usé. Qui le saisit, du regard,
en prolonge les rebonds,
vers l'autre rive. Jamais jusqu'à.
J'aime à mon tour le lire, autrement,
saisir sa langue précise et dépouillée
qui embrasse le monde, le sien, distinct
et si semblable au mien. J'aime écrire,
c'est vrai. Et lui aussi. Au moins autant.