Une forêt d'antennes,
sur les toits en terrasse
d'une cité silencieuse.
Soleil levé, vitres closes,
l'air salin lèche froidement
les façades immaculées.
On est en Méditerranée mais
nul son ne le chante, dans
les rues désertées.
Malingres, identiques, tenues
droites par un vil subterfuge,
les antennes distillent, plus
bas, dans les appartements obscurs,
le poison mortifère des actualités
à sensation d'une semaine dessainte.