la maison dans l'obscurité
et je me suis assis dans la
froideur d'un matin d'avril.
Silence bourdonnant. Attente.
Nul coup jovial à la porte,
ni frottement hâtif sur le
paillasson. Peu à peu, timides
d'abord, puis éclatants comme
des gongs, les chants des oiseaux
trouent la grisaille que j'imagine
au dehors. Ils s'effarouchaient
naguère de notre emprise vaine,
inconsciente et présomptueuse.
De branche en branche, sautillants,
ils attendent, patients, que le cerisier
fructifie, pour lui chiper des fruits
gorgés de vie, au nez et à notre barbe.