Traverses de bois, cachées par
la poussière et le ballast,
parallélépipèdes torves et dûment
corsetés, pour oublier à chaque
passage d'un express la forêt
odorante et moussue où les chênes
poussent droit, étrangers à la vie
brève et fébrile des hommes. Belles
traverses oubliées, contez-moi vos
tendres épousailles avec l'acier doux
qui, jour après jour, se couvre de
rouille depuis que le trafic a cessé,
laissant libre cours aux herbes folles
et aux coquelicots graciles, éphémères
et si merveilleusement indomptés.
By courtesy of Lionel Itié