Il y a cinq ans, le bar Masami
tirait sa révérence et son rideau.
Masami emmenait son mari au Japon
que pendant des mois elle m'avait
servi, spiritueux, dans des verres
petits. David essuyait ses mains
une dernière fois sur son tablier
et le bar du Palais des Congrès
changeait de patron et d'enseigne,
me perdant à jamais. Cinq ans ont
passé, la courbe basse de la ville
est désertée et les habitués chez eux
confinés. Je n'ai pas oublié mon Masami.