Une virgule était amoureuse
d'une apostrophe qu'elle enviait
de la voir si haut placée. À son tour,
l'apostrophe s'était amourachée d'un
point-virgule qu'elle trouvait bien plus
fringant que le deux-points au sourire
insipide. Mais le point-virgule, friand
du monde du bas et de ses joyeusetés,
n'en avait que pour l'esperluette, dans
sa livrée Garamond, comme la silhouette
gitane d'un paquet de cigarettes.
Or la siamoise ligature savait qu'elle ne
trouverait le bonheur qu'avec le trait d'union.