à ma fille Anaïs
La petite avance,
à pas serrés. Contre
elle, sa poupée.
Dans sa main, tout
comme ses cheveux
blonds que la brise
décoiffe, un gentil
coquelicot s'affaisse,
la tige épuisée
Ses pétales, serrés,
rouge vif, tiennent
encore. Bientôt, ils
s'affaisseront à leur
tour, se détachant les
uns des autres, pour s'en
aller voler parmi de vertes
graminées et d'autres fleurs
libres, parce qu'à la terre
soigneusement attachées. vol
gracile qui fera sourire la
petite qui, à son tour, volera.