lundi 27 avril 2020

Ton front

Au front des guerres, de glaise et de sang,
brûlant les végétaux et ravageant les champs,
je préfère ton front de claire intelligence,

ombrelle de ta voix, tourné vers l'avenir,
humant sur le chemin, un beau de panier de
fraises, pour faire, incontinent, une tarte,

un dessert. Ton front sur qui mes doigts,
tremblants et malhabiles, se plaisent à
imaginer qu'ils y apprennent à écrire.

Que riches sont les mots que ton ombrelle 
cache mais que ta voix dévoile, d'un rire
ou d'une course, au soleil du midi.