Observer. Ne pas voir, ni regarder.
Attendre patiemment l'efflorescence
du corps céleste immuable.
Savourer ce temps si bref, ces heures
si longues. Dans le froid nu d'avril,
quand le poêle ne ronfle plus et que
les bourgeons, depuis longtemps, ont
éclaté sur la tige grêle des arbres.
Observer non pour garder son trésor
à l'abri, en silence, mais pour le
partager en famille, comme le pélican
retire de ses entrailles la nourriture
pour ses petits. Contempler enfin, régler
son objectif, sur l'architecture de l'univers,
en partant du plus proche vers l'infini...
© Thierry Vicente