J'aime le temps qui glisse entre les doigts,
au rythme d'un diablotin qui me regarde, en
dodelinant du chef, immuable et narquois.
J'aime cette retenue qui me conduit à dépasser
le confinement, pour peindre de mes doigts gourds
des aquarelles aux tons chauds. J'aime y vivre
l'amour en pensée, sans frôlement, comme on ouvre
les mains pour mimer les ailes d'un cheval blanc
qui s'envole dans les cieux, le temps d'une chanson.