Girl Talk s'égrène en cadence,
parmi les rires et les bruits
de couverts.
Je ferme les yeux et délaisse,
un temps interminable le piano
pour la basse et ses silences.
Sons ronds et chauds qui errent
sur la scène et reviennent toujours
à la mélodie première. Caisse claire
balayée et grosse caisse frappée comme
un cœur la retiennent d'un fil, ou,
plutôt, de quatre cordes en acier doux et
tendre. Je franchis l'océan et m'assieds
dans ce club, étranger à la ripaille
ambiante, pour écouter une ligne de basse
et y lire ces lignes de vie et de cœur
que l'existence, prodigue, m'offrit sans
que je n'eusse, insensé, à apprendre ce solo.