Son surnom l'affuble d'une richesse qui n'est plus
mais dont je ressens l'empreinte. Une richesse devenue
autre. Un trait serré sur la page loisirs du quotidien
local. "Dense", précise ma Sophie, experte en ricomanie.
Je me tiens en retrait et le laisse dialoguer avec mon ami
Rémi qui cherche un bédéiste pour du club les dix ans
illustrer. Rico réfléchit et retrouve. Dans sa bouche, l'histoire
s'installe d'un absent au trait noir et à la figure heureuse.
Le bar allait fermer. Tout à mes pensées, contre les tables
acculé, je ne vis pas partir Rico, qui aujourd'hui me manque.