Délaisser la fatigue, la remiser,
un brin. Et parler. Laisser glisser
les doigts sur le combiné comme
sur le sable du rivage au matin.
Donner à chaque mot le plein d'un
été et la chair d'une cerise.
Délaisser la rime et le mètre
au profit du rythme et sentir, sous
la pulpe du doigt, la vie qui bat.