Deux ou trois photos. Prises au débotté,
échangées entre deux groupes d'amis,
si loin, si proches. Des photos riches
et secrètes que l'on jurerait convenues,
si l'on était devenu fou, ou insensible
aux sentiments çà et là partagés. Je ne les
publierai ni dirai qui s'y trouve. Le temps
est passé et tout le monde dort qui s'y tint
figé, une seconde, dans une belle soirée.
Ils dorment, moi je ne peux qui m'essaie à revivre
ce que par moitié j'éprouvai. Que belle est l'amitié
que difficile en est le conte, sable déjà froid
à la main tendrement égueulée.