Il y eut, bien sûr, le café,
mille fois répété. Les allées
et venues vers le garage ombreux
et l'odeur torréfiée de l'attente.
Il y eut tes mots. Dessus les miens,
tes mots qui faisaient naître les miens
et repoussaient, sans cesse, le départ.
Il y eut aussi l'ouverture de la parenthèse,
où tout était permis, ou presque, pendant
quarante-huit heures, pas une de plus. La
rue mainte fois traversée, une même façon
de frapper à la porte de l'autre.
Il y eut enfin l'assurance des peaux qui,
sans jamais se frôler, savaient qu'elles
s'entendaient. Et ta voix qui aujourd'hui
me manque à force d'être rappelée.