dimanche 3 mai 2015

Sous les pavés, la page

Un même livre, pareillement imprimé
voici trente-huit automnes, rue Jacob.

Un même libre au chevet de deux personnes
distantes de trois fois trente-huit kilomètres.

Ni un dictionnaire, ni un viatique. Un vade-mecum
plutôt. Pas un miroir le long du chemin, non.

Un compagnon plutôt qui pose des questions, toujours,
et jamais n'y répond. Une page froissée sous les pavés,

et qu'ils défroissent tous deux, chacun à sa manière,
sans se jamais concerter mais toujours en s'accordant.